Dans ce premier article d'une série de deux, nous allons présenter ce logiciel honis qu'est Ultimedia Mail/2 Lite, le logiciel de messagerie électronique d'IBM livré avec OS/2. Dans un second article à venir, nous expliquerons comment réaliser certaines des fonctionnalités évoquées ici. Si c'est pas pour vous inciter à lire ce prochain article, c'est que j'ai rien compris :-)
Ultimedia Mail/2 Lite (UltiMail pour les intimes) se distingue des autres gestionnaires de courrier électronique disponibles pour OS/2 en ce sens qu'il s'intègre de manière transparente au Bureau d'OS/2.
Reprenant la métaphore du Bureau, UltiMail stocke le courrier reçu et les messages envoyés dans des dossiers. Chacun de ces dossiers peut contenir d'autres dossiers ou des messages (ou un mélange des deux).
Il existe trois types de dossiers : Le Classeur qui contient l'ensemble des dossiers relatif à un utilisateur, La Boîte à lettres qui contient le courrier reçu et non encore placé dans d'autres dossiers, et enfin les dossiers « ordinaires » dans lesquels on classe les messages reçus.
Comme pour les dossiers du Bureau d'OS/2, les dossiers d'UltiMail peuvent afficher plusieurs vues (Icônes ou Détails). La présentation de ces vues est entièrement configurable via les propriétés du dossier.
Une autre caractéristique qui distingue UltiMail de ses concurrents est que son interface utilisateur respecte avec beaucoup de soins les IBM Common User Access Guidelines, règles de conceptions également suivies par le Bureau (même si UltiMail les respecte souvent mieux, par exemple en indiquant toujours le nombre d'éléments contenus dans les dossiers). Bien sûr, on retrouve l'habituel hachurage des éléments dont une vue est ouverte.
Chaque dossier possède sa barre des menus (comme ses pendants du Bureau depuis OS/2 Warp 4). Cette barre est organisée conformément à CUA, encore (le premier élément concerne l'object représenté par la fenêtre, et ainsi de suite).
On retrouve ces mêmes principes dans les autres vues d'objets (messages ou répertoires d'adresses) présentées par UltiMail.
Il existe deux types de messages : ceux que vous recevez et ceux que vous envoyez. Leurs vues sont assez semblables, mais pas identiques.
Chaque vue contient une barre des menus, une barre d'icônes optionnelle (et totalement configurable), une zone d'entête (qui précise les sujets, destinataires, date d'envoi, nombre de parties, etc.) et enfin une zone présentant la partie sélectée.
L'illustration qui précède présente un message reçu. La partie entête est accessible en lecture seule --- vous ne pouvez modifier que le nom du dossier dans lequel est rangé le courrier. Les actions que vous pouvez effectuer sur ce courrier sont pour ainsi dire les mêmes que celles que vous pourriez apporter à une lettre normale : vous pouvez en faire une copie et l'envoyer à quelqu'un d'autre, y répondre, l'imprimer ou le supprimer (en entier ou en partie), etc.
Le message présenté est composé d'une seule partie, un simple texte. La vue d'icelle est donc son contenu. S'il s'était agit d'une image, elle aurait été affichée sous la zone d'entête.
Lorsqu'on compose un message (qu'il soit vierge ou que ce soit une réponse), et comme indiqué plus haut, la vue présentée est similaire :
La barre des menus contient un menu de plus (Edition), la barre d'outils est différente, la zone d'entête est éditable (sauf la date/heure, qui correspond à l'instant où vous avez débuté la composition du message) et la zone représentant le contenu diffère sensiblement, en ce sens qu'elle permet l'édition de son contenu.
La zone d'édition contient ici sa propre barre d'outils (verticale) que l'on peut aisément configurer pour qu'elle contienne les commandes fréquemment utilisées (ici, le couper/copier/coller, la séléction d'une langue, la vérification de l'orthographe de la partie en cours d'édition, etc.). De plus, c'est en fait ici une instance d'EPM (l'Éditeur Plus), donc toute la puissance de cet éditeur est à portée de main.
Une autre des nombreuses caractéristiques distinctives d'UltiMail est sa capacité à intégrer des composants externes. Comme ici EPM, sans recourir à une multitude de fenêtres.
UltiMail permet bien sûr d'ajouter des parties à un messages (des attachements, pour utiliser une terminologie employée par certains). Par exemple, l'illustration suivante montre l'ajout d'une partie image (pour ce faire, il aura suffit de sélecter l'icône Image de la barre d'outils).
Comme toujours avec UltiMail, un éditeur correspondant au type de la partie en cours d'édition s'affiche. Ici, l'image est vide (blanche) par défaut. Nous allons importer une image, et l'« améliorer ».
Pour ce faire, on ouvre le menu contextuel et on sélecte Importation...
Ultimedia Mail/2 Lite est un produit qui présente une interface simple d'utilisation, homogène tout en étant très souple et configurable.
À partir d'un petit nombre d'objets (Les dossiers, les messages émis et reçus, les répertoires d'adresses, le Classeur et la Boîte à lettres), il modèle élégamment la plupart des utilisations que l'on peut souhaiter d'un logiciel de gestion de courrier électronique.
Certaines fonctions plus avancées n'ont pas été évoquées ici, comme par exemple le filtrage des messages arrivants ou la recherche des messages répondant à un ensemble de critères. Ces fonctionnalités sont bien sûr présentes, même si leur documentation peut laisser à désirer (bel euphémisme :-)
Ces opérations plus avancées seront l'objet du second article de cette série.
Ultimedia Mail/2 Lite est comme indiqué en introduction un produit mal aimé, ou plus exactement sans doute mal apprécié. Cependant, la plupart des griefs portés à son encontre datent de la version livré avec OS/2 Warp 3.0, il y a de cela ... longtemps. La version actuellement disponible (v2.10.004, livrée avec OS/2 Warp 4 et disponible via Ftp pour les utilisateurs d'une version précédente) est stable.
Par exemple, la « lourdeur » d'UltiMail lui est souvent reprochée. S'il est vrai que sur un 80386 avec 16Mo de mémoire le lancement de ce produit pouvait être lent, sur un Pentium 133 il ne prend que 2 secondes de plus que, par exemple, PM Mail v1.95a --- 10 secondes contre 8 secondes. Et, une fois le produit chargé, il n'y a guère de différences mesurables.
Mon avis (que je partage :-) est que ces critiques sont à ce jour injustifiées. Même si UltiMail est déservit par une documentation pour le moins incomplète, il offre une intégration avec le bureau et les diverses composantes d'OS/2 inégalée. Le fait par exemple que l'édition des messages puisse être assurée par EPM, sans passer par une interface compliquée, me semble être un avantage déterminant.
J'utilise ce logiciel depuis maintenant plus de trois ans, et je dois avouer ne pas avoir encore trouvé un outil qui puisse prétendre à le remplacer.
Autrement dit, je garde :-)
Les produits cités ne le sont qu'à titre indicatif. Certains noms de produits, y compris OS/2 et OS/2 Warp, sont des marques de commerce ou des marques déposées appartenant à leurs propriétaires respectifs.